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BookOver

Des livres, du thé et du bonheur

Le Camp de Christophe Nicolas

Titre : Le Camp

Auteur : Christophe Nicolas

Éditions : Outrefleuves

Prix : 19,90€

Pages : 400

Note : 4/5

 

Résumé : « Un homme sort de terre, décharné, nu, un collier de métal autour du cou. Rassemblant ses dernières forces, il escalade un grillage et fuit, enfin libre. Le lendemain, il est retrouvé mort. 
Six ans plus tard. Flora emménage dans la maison familiale au lieu-dit La Draille. Cyril est venu l'aider, et Marie, sa compagne, doit les rejoindre le lendemain. Mais à son arrivée, Cyril et Flora ont disparu. Le village est désert. Vidé de tous ses habitants au cours de la nuit. 
L'armée, une horreur indicible et la lâcheté des hommes séparent désormais Cyril et Marie.
»

 

J’ai acquis ce roman il y a un an, aux Halliennales. Je connaissais déjà la plume de l’auteur via « Projet Harmonie » qui avait été une bonne lecture, mais qui ne m’avait pas plus emballée que ça. J’ai craqué pour « Le Camp » après avoir lu son résumé et la promesse d’une intrigue des plus mystérieuses. Je voulais absolument lire ce titre à l’approche d’Halloween. J’ai donc attendu une bonne année avant de le sortir de ma PAL.

 

Comme je l’ai dit plus haut, j’avais déjà lu un thriller de cet auteur, mais ici, la trame du récit est diamétralement différente, plus addictive également.

Il est vrai que je n’ai pas eu un coup de cœur pour ce roman (trop de petits éléments m’ont fait tiquer), mais une fois que j’ai été complétement immergée dans le récit, impossible de lâcher ma lecture.

La promesse d’un mystère bien mystérieux (je vais chercher loin, je sais) a été tenue. Le récit se met en place lentement, juste de quoi permettre au lecteur de voir sa curiosité piquée à vif.

Marie va rejoindre son compagnon, Cyril dans un petit village de montagne. Mais arrivée sur place, à part un nourrisson et deux cadavres, le village est désert. De son côté, Cyril et tous les habitants de La Draille se réveillent dans un caisson, livrés à eux-mêmes.

 

Je ne m’attendais vraiment pas à ce que ce roman m’emmène aussi loin. Je pensais avoir affaire à un thriller fantastique et je suis tombée sur un récit qui éclate les genres, du thriller, au fantastique en passant par le post-apocalyptique et la science-fiction. L’auteur semble s’en être donné à cœur joie et c’est la classe !

L’intrigue est bien ficelée, quoique certains passages tirent vraiment en longueur. J’ai été totalement baladée d’un point à l’autre du récit, mes théories réduites à néant à chaque révélation, chapitre après chapitre la trame se détachait de plus en plus de mes suppositions (ça c’était vraiment agaçant, j’ai toujours bien que quelques-unes de mes allégations soient validées lorsque je referme le livre)

 

En ce qui concerne les personnages, j’ai été moins emballée dans l’ensemble. J’ai trouvé Marie antipathique, subissant sa vie plus qu’autre chose. Pour moi, impossible de m’accrocher à elle et d’éprouver de la compassion ou autre chose à son égard, à part de l’agacement. Cyril quant à lui est plus intéressant, il réagit, ressent, analyse, il est loin d’être inactif. Mais j’ai trouvé qu’il n’était pas suffisamment utilisé (c’est qu’il a du potentiel ce petit).

Pour le reste des personnages, je marche un peu sur des œufs. J’ai adoré le fait que Christophe Nicolas insert des personnages avec un handicape (on n’en voit pas si souvent que ça dans la littérature en générale). En revanche, je ne vois pas vraiment pourquoi il s’est senti obligé de lui attribuer un surnom légèrement ridicule « Titi ». De plus, ce personnage occupe quand même une place relativement importante dans le récit.

La plume de l’auteur reste agréable, une fois que l’on est immergé dans l’histoire, on n’en ressort qu’après une longue plongée en apnée. J’ai beaucoup aimé les descriptions sur l’environnement des personnages, moins leurs introspections.

 

Le rythme de l’histoire se déroule en deux temps. On suit les prémices d’une enquête de gendarmerie qui eut lieu quelques années avant la disparition de Cyril et des autres gens du village. C’est relativement perturbant pour le lecteur, mais l’enchainement des différentes temporalités se fait naturellement au bout d’un petit moment d’adaptation.

 

Le suspense est le point fort de ce roman. Comme je l’ai déjà dit, à chaque fois que je fondais une théorie sur la nature de l’intrigue, un nouveau rebondissement surgissait et la faisait s’effondrée. Cependant, le récit est affaibli par ses personnages (surtout Marie en fait), avec lesquels je ne suis pas parvenue à m’accrocher à eux.

 

Pour la première de couverture, je l’aime assez bien, elle donne le ton du récit, inquiétant et mystérieux. En revanche, je trouve qu’elle n’illustre qu’un élément, certes marquant mais qui n’en demeure pas moins infime dans le récit.

 

Je conseille : À ceux qui apprécient qu’un roman ne soit pas classable dans une case prédéfinie. Pour qui le mystère l’emporte sur la personnalité des personnages.

Je déconseille : À ceux qui aiment qu’un récit suive une ligne de conduite sur laquelle les actions s’enchaînent logiquement à un rythme prédéfinit. À ceux pour qui la personnalité des personnages doit être bien trempée, et où l’on développe concrètement leur psychologie, car ici, ce n’est pas ça.

La fin d'une nouvelle chronique, j'espère que vous l'avez appréciée. Si vous avez déjà lu un roman de Christophe Nicolas, n'hésitez pas à me le dire dans les commentaires.

Sur ce, je vus fait pleins de bisous et vous donne rendez-vous ce soir ou demain matin pour une nouvelle chronique.

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