Journal d’une confinée #3

28/04/2020 11:10

Bonjour les oursons, 🐻 comment ça va aujourd’hui ?

Moi, je suis dans un mood pro-actif. Enfin, disons que je cherche à m’occuper par n’importe quel moyen. Que ça soit « intelligent » ou non, utile ou pas.

J’en suis au stade où mon esprit est prêt à tout pour ne pas gamberger davantage. Tout, plutôt que de penser à mon inutilité dans le monde, au sens de ma/la vie, à l’avenir… Toutes ces interrogations qui finissent par se concrétiser dans un état proche du désespoir. Dites-moi que je ne suis pas seule, par pitié !

À l’heure actuelle, impossible de positiver sur ces sujets comme je pourrait le faire habituellement. Comment ça je ne le faisais déjà pas avant ?!

Hum, reprenons.

Dans le billet précédent (Journal d’une confinée #2), je vous faisais part que j’avais du mal à me tenir à un emploi du temps, à faire les choses sans savoir où cela me mènera. Et bien…c’est toujours le cas. Enfin, oui, enfin non !

Disons que je fais plus de choses, un peu. Certaines tâches sont récurrentes, mais parfois, j’ai l’envie de faire pleins de choses et je m’y mets dans la seconde comme si je n’avais plus de temps à perdre. C’est comme s’il y avait deux cohabitants dans mon subconscient, et que l’un prenait l’avantage sur l’autre. Je pense que l’on peut dire que cela dépend des jours.

☀ Le temps devient long : les manques se font sentir ☀

Après un mois de confinement, ce qui me manque le plus, c’est le contact humain. Je suis le genre de personne pour qui tout ce qui n’est pas IRL n’est pas vraiment concret. J’ai besoin de voir, sentir, toucher la personne en face de moi, la voir interagir avec l’environnement dans lequel nous sommes. Sinon ce n’est pas vraiment réel (ou je ne parviens pas à décrypter son humeur générale). Ce qui peut causer des quiproquos, voir des interprétations biaisées…

Et je sais parfaitement que, moi aussi, je dois faire passer des messages qui peuvent déranger, qui ne plaisent pas à certain.e.s. Mais je constate vraiment, que dans l’autre sens, les « autres » me gonflent très vite. Déjà que, de base, je ne suis pas une personne possédant la patience dans mon starter pack.

D’un autre côté, le fait de sortir et voir du monde me manque aussi. Avoir des interactions, voir du paysage…toutes ces petites choses que l’on tient pour acquises me manquent. Boire un café/thé dans un café, manger des pâtisseries dans ces mêmes endroits, faire une virée à la bibliothèque et revenir chargée de titres, faire une virée à la librairie et revenir les bras chargés de titres, répondre et envoyer son dossier pour des demandes d’embauches, etc. La liste est infinie et il m’arrive d’en rêver. ☕🍪🌙

Cela mis à part, le stade du zombie approche. Je me surprends à errer sans but dans la maison, à me parler à moi-même (bon je le faisais déjà un peu avant maiiis…c’est pas très grave…si ?). Les seuls points fixes de ma journée sont les repas, là encore, c’est le ventre qui parle.

Néanmoins, petits points clairs dans l’obscurité, je commence à « concevoir » des « projets ».

Oui, oui, il y a bien beaucoup de guillemets aujourd’hui. Je tente d’entretenir le « suspense » 😁 Ridicule ? Totalement !

Je vous retrouve très prochainement pour le prochain numéro du Journal d’une confinée, des bisous et prenez soin de vous ! ❤