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Des livres, du thé et du bonheur

Cinna de Corneille

Bonjour à vous lecteurs de ce blog, je vous retrouve pour une nouvelle chronique, concernant, oui, oui, oui du théâtre ! Une fois n’est pas coutume, j’avais envie de diversifier un peu mes chroniques.

Je tiens à préciser que les informations dans l’encadrer ne collent pas parfaitement à l’édition que j’ai lu de cette pièce, car j’ai l’intégrale des œuvres de l’auteur, cadeaux de mon papounet (vous saurez tout ainsi). Tout ça pour dire que j’ai fait quelques recherches sur les différentes éditions et leur prix que je mets ici à titre indicatif. D’ailleurs, j’en profite pour vous mettre une photo de cette monstrueuse intégrale.

Titre : Cinna

Auteur : Corneille

Éditions : Le Livre de Poche

Prix : 4,80€

Pages : 190 pages

Note : 3/5

 

Résumé : « Corneille, on le sait maintenant, était un profond analyste de la vie et du pouvoir politiques. Il raconte ici l'échec d'une conjuration - seule forme d'opposition sous la dictature - et le pardon qui la suit. Sous l'intrigue apparente, et historique, il a voulu montrer le drame du pouvoir vieillissant, de l'opposition impuissante, des individus dépassés par des forces qui les écrasent. Cette tragédie n'a donc rien perdu de sa puissance, ni de son actualité. »

 

Comme je vous l’ai dit plus haut, c’est mon petit papa (c’est vrai en plus, il n’est pas bien grand) qui me l’a offert. Cet intégrale dormait sur mon étagère réservée aux classiques depuis quelques années déjà. J’ai récemment eu envie de lire davantage de classiques et de m’intéresser à ce pan de la littérature que j’ai tendance à mettre de côté à cause de préjugés stupides et arriérés (genre : la littérature classique c’est du prout-prout-je-m’ennuie-et-c’est-pas-souvent-compréhensible).

Pourquoi cette pièce en particulier me direz-vous ? Grâce au voyage que j’ai fait avec ma maman à Rome (d’ailleurs si tu veux mes bons plans pour cette destination, clique ici). Bien que des mois se sont écoulés depuis mon retour, j’ai toujours des images plein la tête, des récit épiques et les péplums que je me repasse depuis, ne sont pas là pour m’aider. De plus, la patte de Corneille, je connaissais déjà puisque j’ai déjà lu L’Illusion comique et Le Cid dans le cadre de mes cours. C’est pour ces raisons que je me suis tournée vers cette pièce. Si, si, je vous jure que je vais parler de Cinna maintenant !

J’ai aimé, beaucoup même. Bien que le début de ma lecture fût un peu laborieux (ben oui, j’ai pas l’habitude de lire du théâtre que voulez-vous). Une fois que j’ai compris qu’il valait mieux pour ma compréhension personnelle, lire les dialogues à voix haute, tout s’est déroulé comme sur des roulettes, et je m’emmêlais moins les pinceaux entre les personnages (et la résonnance des vers elle si jolie).

 

Une vengeance contre un grand du monde, un amoureux transi, un complot, un traitre qui convoite la promise d’un autre, pas de toute nous sommes en pleine tragédie grecque romaine, sans oublier le légendaire dilemme cornélien du héros qui oscille entre le cœur et la raison. Qu’est-ce que j’aime cette ambiance tragique, ça allège tout d’un coup mes propres petites misères du quotidien.

 

L’intrigue de cette pièce se joue dans les relations qu’entretient Cinna avec Emilie (sa fiancée qui a une dent contre l’empereur) et Octave, le premier empereur romain. Afin de pouvoir enfin épouser Emilie (et la mettre dans son lit), Cinna doit l’aider à venger son père (ce qui se traduit par, tu fais tout le boulot et je profite du spectacle). Ajouter à ce festif tableau le meilleur ami de Cinna : Maxime qui en pince également pour la belle et cinglée Emilie. Alors qui c’est qui va aller racuspoter son poto à l’empereur pour espérer recevoir une récompense (sous-entendez Emilie) ?

Bref, c’est plein de mesquineries et de faux-semblants qui m’ont laissée frétillante et ricanante (l’image type de celle qui adore voir les personnages se débattre dans un merdier sans nom).

 

Justement, les personnages paraissent aux premiers abords manichéens, voir caricaturés. Mais plus on découvre l’histoire, plus on se rend compte de leur complexité et c’est ce qui est si bien dans cette pièce. Sans jamais savoir à quoi ils ressemblent physiquement, on se concentre vraiment sur leurs comportements, leurs intentions. Ce qui implique que, peu à peu, on commence à les apprécier, les encourager, leur hurler dessus, etc.

Corneille laisse énormément place à l’imaginaire du lecteur, il n’y a pas beaucoup d’indications, ni de descriptions (théâtre classique vous dis-je). En ce qui me concerne j’ai vu les différentes scènes défilées sous mes yeux.

L’intrigue met un peu de temps à se mettre en place, et les premières scènes sont un peu dures à suivre. Mais finalement, on entre très bien dans l’histoire et on se prend vite au jeu.

En bref, je trouve qu’il s’agit d’une pièce facilement accessible, pas trop tirée par les cheveux, mais pas trop simpliste. De plus la fin est délectable et ne tourne pas trop au tragique. C’est une pièce très agréable, et à lire au moins une fois. Et à présent que je l’ai lue, j’ai l’envie de la voir jouer, ou même de la jouer.

 

Je conseille : Pour les nostalgiques de l’Antiquité, ceux qui souhaiteraient se familiariser doucement et sans heurts avec le théâtre classique ou simplement l’œuvre de Corneille/

Je déconseille : Aux grands lecteurs de théâtre, ceux qui ont déjà roulé leur bosse dans le théâtre classique, je ne pense pas que vous trouverez cette pièce à votre goût. Elle serait justement trop simpliste pour vous.

 

Voilà, c’est sur ces mots que je vous laisse. N’hésitez pas à me dire en commentaire si cette pièce vous fait envie ou si vous l’avez déjà lue et qu’elle vous laisse un bon ou mauvais souvenir.

Bisous les oursons !

 

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