Des livres, du thé et du bonheur
16 Février 2018
Titre : Les larmes de l’araignée Auteur : Pascaline Nolot Éditions : Éditions du Chat Noir (Chatons hantés) | Prix : 10€ Pages : 140 p. Note : 3/5 |
Résumé: « Prudenge, ville morose dont tout le monde a oublié le nom et la gloire, jadis cité de la dentelle noire, bordée par une mer couleur de nuit, fouettée par un vent à vous glacer les sangs.
Éloïse, l’apprentie funambule, y fait escale avec la petite troupe itinérante du Cirque d’Opale. Sur place, elle fait la connaissance du jeune Lucas et de son petit frère Gabin, qui se mure dans le silence depuis la mort de leur mère, et dont la seule amie est une mystérieuse araignée.
Ensemble, ils se retrouvent piégés dans l’usine de dentelle désaffectée devenue le repaire de la redoutable Arachné. Les trois enfants parviendront-ils à s’échapper de son antre et à contrecarrer ses funestes projets ? »
J’ai fait l’acquisition de ce roman jeunesse à l’édition 2017 du salon des Halliennales. J’avais lu peu de temps avant un roman de la même collection : L’effroyable porcelaine de Vincent Tassy (la chronique ici) qui avait été très proche d’atteindre le coup de cœur. J’avais donc entamé cette lecture avec beaucoup d’attentes et sans doute perdu de vue qu’il s’agissait d’un roman à destination des 9-12 ans.
Je dois vous avouer que ce récit m’a moins emballée que celui de Vincent Tassy. Comme je viens de le dire, je partais dans les startingblocks avec ce titre. Je m’attendais à être retournée comme une crêpe par un coup de théâtre que je n’aurai pas vu venir. Seulement, rien n’est venu.
Le récit démarre dans une ambiance morne et grise d’une petite ville industrielle en plein déclin. Je dois avouer que par ce fait, j’ai rapidement été immergée dans le récit. J’étais à Prudenge aux côtés d’Eloïse, Lucas et Gabin, et je me sentais presque autant déprimée que les gens du cru.
C’est dans ce triste tableau que débarque un cirque bigarré. Eloïse, jeune funambule rencontre Lucas et son petit frère Gabin, une amitié commence à se tisser entre eux, amitié qui devra faire face aux petites frappes de la ville, à une masse grouillante d’araignées et la mère de toutes les bestioles à huit pattes, Arachné.
Sur le plan pur de l’intrigue, « Les larmes de l’araignée » fait bien son job. La suite des événements est logique (quoiqu’un peu forcée par moments). Cependant, les actions s’enchaînent à un train d’enfer, à croire que c’est un guépard sous extasie qui mène le récit. J’ai été assez déçue de ne pas avoir de moments contemplatifs où je pouvais me fixer, histoire de garder en mémoire un passage de l’histoire.
Les personnages quant à eux sont corrects et raisonnablement développés pour un roman jeunesse. Les relations entre eux sont cohérentes, quoique que très rapides. Mais après tout, les enfants se lient plus facilement que les adultes. Et puis, je dois bien l’avouer Eloïse est adorable et qui ne rêverait pas d’avoir un petit frère comme Gabin ?
Le style de plume est simple mais demeure très agréable, même pour un lectorat plus âgé que le public ciblé initialement.
Dans l’ensemble, je m’attendais à mieux ; un récit plus complexe, des personnages plus développés, des interactions qui me feraient frissonner. Cela mis de côté, j’ai découvert plein de choses intéressantes sur les araignées.
J’aime toujours autant les illustrations de Mina, elles sont excellentes et ponctuent agréablement le récit. En revanche, je trouve le rendu général de la couverture un peu moins bien que pour L’effroyable porcelaine.
Je conseille : Aux jeunes lecteurs qui n’ont pas peur des araignées et qui souhaitent découvrir un récit fantastique tissé d’amitié et de tolérance.
Je déconseille : Aux arachnophobes sévères et aux lecteurs trop exigeants.
Hey mes oursons ! J'espère que vous avez apprécié cette nouvelle chronique.
Je tenais à vous dire que ce n'est pas parce que je n'ai pas vraiment apprécié ce roman que vous, vous ne pourriez pas y trouver votre compte.
Après tout, une chronique c'est presque toujours subjectif. Donc si vous pensez que Les larmes de l'araignée pourrait vous plaire, sautez le pas !
Je vous fais plein de bisous et vous dis: à très bientôt.