Des livres, du thé et du bonheur
25 Septembre 2017
Titre : Ne t’inquiète pas pour moi Auteur : Alicia Kuipers Éditions : Albin Michel jeunesse | Prix : 5,60€ 242 Pages Note : 3/5 |
Résumé : « Claire et sa mère vivent ensemble, mais elles ne font que se croiser et communiquent par post-it interposés, collés sur la porte du frigo. Les études, les amis, petits amis, sorties et baby sitting de l'une, le travail de médecin accoucheur de l'autre ne leur permettent pas souvent de prendre le temps d'être ensemble et de se parler. Leur quotidien défile ainsi, au fil des petits billets échangés, parfois laconiques, parfois drôles, attentionnés, parfois fâchés, mais on sent le lien d'amour très fort entre cette mère et sa fille, qui arrivent à maintenir une complicité entre elles malgré le quotidien qui les sépare. Listes de courses, admonestations pour ranger sa chambre, réclamation de l'argent de poche, lassitude ou énervements, les thèmes abordés sont simples, ceux de la vie quotidienne, mais évoluent au fil du temps, quand la maman annonce (avoue) qu'elle est allée voir un médecin, qu'elle a une petite grosseur, qu'il faut revoir un autre médecin... Tout en retenue et en pudeur, les deux femmes, sans se parler vraiment, dévoilent l'amour qu'elles se portent, et le besoin qu'elles ont l'une de l'autre. »
J’ai emprunté ce titre dans la section jeunesse de la bibliothèque publique où j’ai mes petites habitudes…et je le dis sans ambivalences, j’ai craqué pour la première de couverture. Le petit lapin m’a attendrie et après un bref regard à la 4e de couverture je me suis dit « Pourquoi pas ? ».
Hormis la première de couverture, je n’ai pas vraiment été emballée par le roman en lui-même. C’est vrai que j’ai passé un assez bon moment en le lisant, mais je n’ai pas eu d’étoiles dans les yeux, je n’ai pas eu les larmes aux yeux, etc. Je suis restée relativement en retrait par rapport au texte. De plus, je ne m’attendais pas à ce que le texte soit entièrement composé d’échange de post-it. Ça m’a laissée complètement de marbre, même si j’y reconnais un côté addictif (oui je sais, j’ai une pierre à la place du cœur).
Comme je viens de le dire, le roman est entièrement composé d’échanges de petits mots, entre une mère absorbée par son travail et sa fille qui vit ses problèmes d’ado. Au fur et à mesure des pages, on a l’impression qu’elles ne font que de se croiser dans l’appartement et qu’elles ne communiquent que via des post-it collés sur le frigo.
C’est cette relation que l’on suit tout au long du roman ; parfois drôle, triste, émouvante, l’arc-en-ciel des sentiments y passe. Cependant, cette correspondance ne permet pas au lecteur d’appréhender une situation d’ensemble, il doit se contenter de ces petits instants du quotidien entre Claire et sa mère.
On suit surtout l’histoire du point de vue de Claire. Au début du récit elle se comporte comme l’adolescente qu’elle est, et au fur et à mesure que la situation de sa mère se clarifie, elle la voit grandir, évoluer, tout en restant celle qu’elle est. De mon point de vue, c’est très beau de voir un personnage grandir de la sorte.
En ce qui concerne la mère de Claire, et bien on comprend bien vite qu’elle est souffrante, et que la maladie s’installe peu à peu dans la relation qu’elle a établi avec sa fille. On se rend compte qu’une maman, n’est pas seulement cantonner à son rôle de mère. Pour la maladie, car oui, je la considère comme un personnage à part entière, elle avance entre ces deux femmes dans un non-dit fort désagréable qui m’a plongé dans un état d’angoisse (oui je sais, je suis une angoissée de la vie mais ça, ça n’entre pas en ligne de compte).
Aux vues du format choisi, c’est très compliqué d’évaluer la plume de l’auteur. Mis à part vous indiquer que les mots choisis sonnent justes et résonnent avec véracité. Néanmoins, j’ai trouvé que le récit était haché par certains moments, passant d’une révélation lourde de conséquences à une liste de course.
« Ne t’inquiète pas pour moi » est un roman jeunesse, qui se lit très vite et sans anicroche. L’auteur joue sur la corde sensible, la relation mère-fille un peu idéalisée, la perte et le deuil également. Le tout, sur un format original. L’auteure est parvenue à capter des petits instants d’éternité. En revanche, tout va très vite, et l’on a du mal à s’attacher aux personnages.
En ce qui concerne la première de couverture, elle est adorable. Je n’ai pas d’autres mots pour la décrire. Les tons pastel employés sont tout doux, la petite illustration est mignonne comme tout (oui, c’est bon, j’ai craqué pour le petit lapin).
Je conseille : Aux jeunes et moins jeunes qui souhaiteraient passer un agréable moment de lecture avec un petit contemporain sans prétention.
Je déconseille : À ceux dont les échanges épistolaires hérissent les poils des bras, à qui les crises d’adolescentes immatures leur donnent des envies de meurtre.
Voilà, voilà, ça faisait un petit bout de temps que je n’avais pas posté de chronique, j’espère que vous l’avez appréciée. Est-ce que vous avez déjà lu ce roman, qu’en avez-vous pensé ?