Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
BookOver

Des livres, du thé et du bonheur

La première fois que j’ai été deux d’Archibald Ploom

 

Titre : La première fois que j’ai été deux

Auteur : Archibald Ploom

Éditions : Autoédition

Prix : 7,76€

Pages : 317 pages

Note :3 /5

 

Résumé : « Karen Traban est en Terminale et vit seule avec une mère dépressive. Elle est brillante, musicienne et adore danser mais l'amour n'est jamais au rendez-vous, les garçons de son âge lui semblent sans intérêt. Quand un jeune anglais, Tom, arrive au milieu de l'année scolaire dans sa classe, Karen le prend immédiatement en grippe... Elle ne sait pas encore que ce jeune homme si différent des autres va changer sa vie. »

 

Avant de commencer, je tiens à remercier l’auteur de m’avoir proposé son roman en service presse.

Je vais être claire, j’ai pris mon temps, attendant d’être dans le bon esprit pour entamer cette lecture, et encore davantage à me décider à la chroniquer (un peu plus de deux mois quand même...mille excuses à l’auteur).

Il s’agissait là d’un temps nécessaire, selon moi, pour me laisser le temps de décanter l’histoire, de m’interroger sur ma lecture et d’emmètre un juste jugement. Je ne suis pas très portée sur les romances contemporaines et ce service presse était l’occasion de sortir un peu de ma zone de confort littéraire (En revanche, ma position sur ce genre, en général, reste inchangée. Ce n’est donc pas LE roman qui me fera revoir mes réticences à la baisse sur les romances.). Cependant, je ne nie pas le fait que lors de ma lecture j’ai totalement décroché de mon quotidien et ai foncé écouter une playlist des Who.

 

Les romances entre lycéens sont souvent redondantes avec un schéma type : rencontre, antipathie mutuelle, révélation, amour fou, et j’en passe. Je ne vous parle même pas de la mièvrerie des rapports ! Certes, ce n’est pas tout à fait le cas de ce roman, même si le schéma est respecté dans les moindres détails. Néanmoins, l’auteur lui a insufflé une dimension supplémentaire en ajoutant aux caractéristiques types (Vous savez : l’adolescente intelligente et musicienne sans grand égard pour la gente masculine qui tombe peu à peu sous le charme du charmant anglais fraîchement débarqué, etc.) ; intégrant le décors et l’environnement comme un personnage à part entière, l’articulant autour des protagonistes principaux.

 

Le récit se déroule sur des chansons des Who, des extraits de morceaux rock, et un mouvement musical typiquement britannique. Alors oui, ces éléments amènent un plus, mais dans son ensemble, l’intrigue est cousue de fil rouge, surtout dans la première partie, et prend un tout autre chemin dans la seconde, un bon plot twist. Rendons à l’auteur, ce qui est à l’auteur.

 

Son style n’est pas ce que j’ai vu de plus abouti, mais prometteur. Le texte n’est pas bien proportionné, bien que ça se laisse tout de même lire sans trop de longueurs. La forme des dialogues a été plus compliquée à avaler, trop denses et surtout : des tirets quadratins nom de #@** (Retour de la psychorigide, oui bonjour). Il y a une convention établie, de un c’est plus esthétique et de deux ça fait moins mal aux yeux ! Difficile de pleinement accrocher aux dialogues qu’ont une partie des adolescents entre eux. C’est peut-être moi qui joue ma puritaine effarouchée, et je n’ai pas de réticences particulières avec la présence d’insultes dans les romans. Mais là c’était un peu trop, quoi de mieux pour croqué l’ado de banlieue de base ; lui faire utiliser des « salopes, connards, etc. » comme ponctuation. Non, je n’adhère pas du tout.

Du côté des personnages, et bien, je n’ai pas particulièrement été séduite. Karen ne m’a pas convaincue, d’un côté on a envie de s’attacher à elle, mais elle est tellement contradictoire qu’on a vite fait de vouloir lui mettre un bon coup de pied aux fesses. Tom est difficile à cerner, mais est bien plus accessible. Pour le reste, je trouve que le comportement des adultes n’est pas ce qu’il devrait être en réalité, et cela me laisse perplexe. Dans l’ensemble, je trouve que l’approche des personnages est trop superficielle et être plus profond.

 

En bref, c’est vrai, ce roman fait ressortir une facette de notre société et n’hésite pas à la critiquer d’un œil avisé. Des réflexions très matures en ressortent sur notre mode de vie, où tout est trop rapide. C’est un roman un poil déstabilisant, qui manque un peu de finesse dans sa forme, mais délicat dans ses idées et les différents sujets abordés. Une lecture qui tient ses promesses.

En ce qui concerne la première de couverture, elle est plutôt jolie et assez estivale avec les différents éléments de la photo. J’aime bien ce petit effet rétro, mais chacun ses goûts !

 

Je conseille : À tout lecteur souhaitant passer un moment hors du temps, dans un endroit où l’instant à son importance ; qui s’intéressent plus au fond qu’à la forme.

Je déconseille : Au lecteur exigeant pour qui la romance n’en est pas seulement une. À celui qui recherche une logique dans les pensées et les actes d’adolescents en conflit avec leur époque.

 

 

Voilà, je m'en arrête là pour cette chronique, n'hésitez pas à me dire si "La première fois que j'ai été deux" vous tente, ou à me dire ce que vous en avez pensé si vous l'avez déjà lu. Bisous !

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article