Sorcières : la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet

12 Janvier 2020

Mes salutations occultes mes petits oursons diaboliques ! 🐻😈

Aujourd’hui, je vous retrouve avec une nouvelle chronique. Non pas un roman, non pas un manga, mais un essai. Nooooooooooon ne partez pas, je vous jure ça va être cool !

On va parler sorcières 🌑🌓🌔🌕 Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi cette figure est si puissante, bienveillante et terrifiante dans l’imaginaire collectif ? Parce que c’est une femme.

Les sorcières se retrouvent partout dans le monde et à toutes les époques, qu’elles soient druidesses, prêtresses, chamans, wiccas, ou simplement des femmes libres qui s’assument. Alors, oui, préparez vos œstrogènes car je vous emmène au sein de l’Histoire de la Femme (avec une F majuscule svp) et du Féminisme (lui aussi avec une majuscule) !

☕🎃📖🍁 Lecture du Pumpkin autumn challenge 2019 🍁📖🎃☕

2/44

Prenez garde au souliers pointus

Titre : Sorcières : la puissance invaincue des femmes

Auteur : Mona Chollet

Éditions : Zones

Prix : 18€

Pages : 256p

Note : 4,5/5

Résumé : « Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ? Ce livre en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante - puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant — puisque l’époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée – devenue, et restée depuis, un objet d’horreur. Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s’est développé alors tant à l’égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever. »

Ce n’est pas tous les jours que je lis des essais (et encore moins souvent que j’en chronique, mais ayant une temporalité somme toute bien personnelle certaines chroniques risquent d’apparaître sur le blog…). C’est un genre avec lequel j’ai des réticences, j’ai l’impression de ne pas être suffisamment instruite pour comprendre les propos des auteurs et autrices. Pourtant, avec ce titre ce fut, quasiment, un carton plein.

Je le voyais passer sur les réseaux depuis quelques mois, sa thématique m’attirait. Du coup, quand j’ai eu l’occasion de l’emprunter à la bibliothèque (il se peut que j’ai soufflé l’idée de cet achat lors de mon stage, mais chuuut), je n’ai pas hésité longtemps.

Le point fort de ce titre est également son point faible : c’est un essai, avec toutes les références qui l’accompagnent. La plupart du temps, je ne connaissais pas les femmes que l’autrice mentionnait. Mais ce n’est pas grave ! Cela ne m’a pas empêcher d’apprendre plein de choses, et encore mieux : de me forger mes propres opinions. (C’est important dans la vie, et encore plus dans notre société, mais ça ce n’est que mon avis hein)

En plus d’aborder les origines de la femme-sorcière dans son introduction (et c’est vachement intéressant !), Mona Chollet aborde la vie des femmes d’aujourd’hui (pitié ne confondez pas avec le magazine, rapport choucroute-banane ok ?) à travers différents prismes : celui de la vieillesse, de la maternité, ainsi que le rapport au corps, et les violences gynécologiques.

Le fait que je m’indigne plusieurs fois à voix haute en pleine lecture est un indice suffisant pour me faire dire que je suis passée par tout un panel d’émotions. J’ai été indignée, révoltée, furieuse contre ce monde qui, parce que l’on nait femme, biaise notre devenir. Il faut une sacrée paire d’ovaires pour faire face aux couillus omnipotents. Deviendrai-je impolie là ?

Cet essai fut instructif et captivant. Et je serai bien incapable de vous transmettre cette « conscientisation » qui m’a frappée à sa lecture. Mona Chollet signe donc un titre bouleversant et conscientisant sur la condition féminine dans l’histoire. Sans oublier la mention des nombreux carcans actuels, hérités de cette époque où la femme libre n’était que sorcière aux yeux de la société.

Bref ! Un essai à découvrir de toute urgence. À la fois instructif (oui ce mot revient quelques fois dans cette chronique) sur la condition féminine et ses questionnements, mais également un grand coup de balai sur des croyances erronées et un coup de pied au cul du patriarcat.

Du coup, je ne sais pas quoi dire de plus sur ce titre, à part : Lisez-le !

Quant à moi, je vous dis à tout bientôt et je vous fais pleins de bisous ❤