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Des livres, du thé et du bonheur

Le choix de l’ange d’Enel Tismaé

Bonsoir oursons noctambules 🐻, comme toujours, j’espère que vous vous portez à merveilles et que cette dernière semaine doute au parfum de rentrée des classes ne vous démoralise pas trop.

Aujourd’hui, je partage avec vous une nouvelle chronique sur une nouvelle que j’ai adoré et qui pourtant, comprend pas mal de défauts. Je me suis littéralement arrachée les cheveux pour écrire cet avis sans que cela ne soit trop virulent ou trop amidonné.

 

J’espère que je suis parvenue à dire tout ce que j’avais à dire sur cet écrit. Bonne lecture !

 

Titre : Le choix de l’ange

Auteur : Enel Tismaé

Éditions : autoédition

Prix : 6€

Pages : 62

Note : 2/5

 

Résumé : « Il est un ange. Elle est une guerrière amazone. Tous deux ont une mission : défendre la Terre contre les démons. Ils sont dans le même camp, mais se battent pourtant l’un contre l’autre. Pour Raphaël qui n’a toujours fait qu’obéir aux ordres, il est l’heure de faire un choix : sauver la Terre à tout prix ou protéger ce qu’il a de plus précieux ? Il est temps de décider, le sort de l’humanité est en jeu. »

 

Acquis lors de la dernière édition des Halliennales, j’ai eu un coup de cœur immédiat pour la couverture. Et puis, le titre me promettait un ange, et vous savez à quel point j’adore les histoires avec des anges (vous l’ignoriez…ha bon ? Ben c’est chose faite maintenant !). Je ne pouvais décemment pas laisser cette nouvelle de côté, elle m’appelait, me murmurait à l’oreille : « achète-moi, achète-moi… ». Et bien entendu, je n’ai pas résisté.

En toute franchise, je n’ai pas eu tort de céder à la tentation. Mais, vous allez me dire : « si t’es si heureuse d’avoir lu cette histoire, pourquoi tu lui mets une note si basse ? ». Alors mon avis est un peu ambigu. Oui, j’ai adoré cette nouvelle, bien trop courte à mon goût. Vingt pages supplémentaires n’auraient pas été de trop et auraient permis un développement plus optimal du récit, ce qui aurait amoindrit drastiquement les faiblesses du récit. Celles-ci sont principalement issues d’une construction narrative un peu hâtée. Rien qu’une bonne relecture et un bon correcteur auraient pu gommer.

De surcroît, plusieurs éléments, certes minimes mais bien présent m’ont chiffonnée lors de ma lecture.

 

L’univers mit en place par l’auteure est truculent et reprend deux substrats de la culture occidentale (que j’apprécie tout particulièrement d’où mon achat compulsif) : la mythologie grecque et l’Apocalypse selon Saint-Jean. Mêler dieux, Amazones, anges et cavaliers de l’Apocalypse c’est tout un défi qu’Enel Tismaé est parvenue à conjuguer. Étonnant, surprenant et un véritable régal pour l’imaginaire du lecteur. Et ça, c’est topissime !

En revanche, aussi insolite que cela puisse paraître vu que la nouvelle est un mixe de nombreux éléments tirés d’époques bien différentes, un défaut m’a particulièrement dérangée ; ce sont les éléments anachroniques contenus dans le récit, et plus spécifiquement ceux dans les dialogues. Pour moi, c’est assez compliqué d’imaginer une amazone vivant à l’Antiquité avoir un téléphone pour joindre qui que ce soit, donc il est illogique d’avoir une référence à un numéro quelconque pour joindre quelqu’un. Il peut y avoir des alternatives plus plausibles à mettre en place.

L’intrigue va un peu vite en besogne (oui, je sais il s’agit d’une nouvelle et cela implique que l’on n’a pas toujours l’occasion de s’attarder sur les détails). Le cadre du récit est rapidement dressé, et moi en tant que lectrice, je n’ai pas eu le temps d’entrer dans l’univers. Selon moi, il manque une petite vingtaine de pages à l’ensemble du récit (oui, je me répète, c’est l’âge que voulez-vous). Cela aurait sans nul doute permis d’estomper quelques petits défauts liés au déroulement du récit. Ainsi, on aurait pu s’attarder davantage sur le ressenti des personnages. → Ou le paragraphe qui ne sert pas à grand-chose puisque tout a été dit dans l’introduction.

 

J’ai trouvé que tous les personnages avaient un grand potentiel. Ils sont intéressants, ont une bonne dynamique entre eux. Mine de rien, je me suis rapidement attachée à Raphael, Xénia un peu moins. Cela est surtout issu du fait qu’elle est moins travaillée, qu’elle soit une amazone semble avoir suffit à l’auteure pour lui créer un passé, un présent et un futur. Et puis, j’ai du mal à accorder ma vision des Amazones au parti pris dans cette nouvelle.

L’auteure a accordé des traits de caractères très forts aux personnages, mais malgré ça, je trouve que leur psychologie n’est dressée qu’en surface. Ça manque cruellement de profondeur. Lors de ma lecture, alors que la narration insiste bien sur le fait que les personnages vivent des moments difficiles, que c’est une torture pour eux, moi je n’ai absolument rien ressenti de ces troubles intérieurs.

Le style d’écriture est en lui-même assez agréable. Mais là encore, je trouve qu’il est perfectible. J’espère avoir l’occasion de lire d’autres productions d’Enel Tismaé pour voir cette évolution prometteuse. Car pour moi, cette nouvelle, qui a un terreau de qualité, n’a simplement pas eu le temps de mûrir.

 

Cette nouvelle est innovante et rafraîchissante. Je l’ai beaucoup aimé pour sa thématique de fond et le travail que cela à suscité sur le style. Il y a des défauts (mais nul écrit n’est parfait). Certains de ces défauts m’ont ennuyée lors de ma lecture. Je suis un peu déçue de ça.

D’un côté, je ne suis pas certaine qu’il y ait un vrai équilibre entre les défauts et les qualités présentes. Mais cela doit-il jouer sur une appréciation ou non ? Je suis bien incapable de trancher. Le mieux, c’est que vous découvriez par vous-même Le choix de l’ange (qui est disponible en version numérique à tout petit prix).

 

La couverture est magnifique, j’adore tellement ce genre d’illustrations. C’est poétique, j’ai presque l’impression de sentir les embruns de la mer et le vent gronder annonçant une tempête. Pas étonnant que j’ai craqué.

 

Je conseille : À ceux qui souhaitent découvrir un récit surprenant et un poil déstabilisant dans son contexte.

Je déconseille : À ceux qui veulent de l’émotion en veux-tu en voilà. Pour qui un livre acheté doit être parfait. Aux grammar nazis (il y a quelques fautes d’orthographe et des coquilles).

 

Est-ce que découvrir cette nouvelle vous tente ? Dites-moi tout.

À la prochaine dans un nouvel article ! 😉

 

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